Mobilisation de la CGT devant la gendarmerie de Limoges

Publié : 5h29 par Denis Surfys

Hier matin, les militants de la CGT se sont mobilisés devant la gendarmerie de Limoges pour soutenir 3 membres convoqués dans le cadre d’une enquête.

CGT Gendarmerie convocation audition libre Arnaud Raffier lutte syndicale réforme retraites 2023

Environ une centaine de militants de la CGT se sont rassemblés ce mercredi 10 décembre 2025, devant la caserne de gendarmerie Jouan, à Limoges. Ils apportaient leur soutien à trois membres du syndicat Mines-Énergie 87 et au secrétaire général de la CGT en Haute-Vienne, convoqués dans le cadre d’une enquête liée aux manifestations contre la réforme des retraites à Saint-Junien en 2023.

Des actions de « sobriété énergétique »

Les gendarmes souhaitaient entendre leurs déclarations sur des actions de « sobriété énergétique », expression qui fait référence, selon une source proche du dossier, à des coupures de courant survenues lors des rassemblements.

Le secrétaire général Arnaud Raffier a indiqué « ne pas savoir précisément » ce qui était reproché au syndicat, affirmant que ces coupures n’étaient « pas du fait » de la CGT Haute-Vienne. Les trois militants concernés, déjà placés en garde à vue en septembre 2024, n’ont pas commenté le dossier. 

Une hausse de la répression contre les libertés syndicales

Pour la CGT, ces convocations s’apparentent à une « provocation » et illustreraient une « hausse de la répression contre les libertés syndicales ». Arnaud Raffier estime que « ce n’est pas aux militants d’être entendus », mais au gouvernement et au patronat « de répondre de leurs actes ».

Cette mobilisation fait écho au soutien apporté à Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, mise en examen début décembre après des propos tenus à la radio sur les patrons et les délocalisations.
 Arnaud Raffier a annoncé une reprise de la mobilisation dès le début de l’année prochaine.