Les enseignants en grève contre la réforme Blanquer
Publié : 4 avril 2019 à 10h43 par Denis Surfys
Après la mobilisation du samedi 30 mars 2019, un nouvel appel à la grève a été lancé, dans l'Education nationale pour la journée du jeudi 4 avril 2019. Toujours en cause : la réforme Blanquer ! Une réforme qui ne répond en rien aux attentes, elle consiste à distiller des formations au rabais et surtout à ouvrir l'école au privé. En Haute-Vienne, des rassemblements sont prévus à Limoges et à Tulle.
Ce jeudi 4 avril 2019, le rendez-vous était fixé à 11h, devant les grilles du rectorat de Limoges. 200 personnes étaient présentes. Après une prise de parole, le cortège a investi la place Denis Dussoubs ou des Blanquer Game ont été organisés.
Malgré les propos rassurants du Ministre de l'Education national qui évoque de mauvais résultats des élèves de primaire, un changement nécessaire et sa volonté de donner plusieurs leviers nouveaux à l'action collective au service de la justice sociale, les organisations syndicales n'ont pas été convaincues. Les syndicats ont analysé les effets de ce projet de loi. Le SNUIPP-FSU observe que les mairies devront aussi financer l'école maternelle privée, ce qui aura pour conséquence de voir les budgets des écoles publiques baisser.
"Les revendications sont nombreuses"
L'école maternelle serait clairement en danger car les "jardins d'enfants" pourraient délivrer l'instruction obligatoire. La moyenne nationale en école maternelle est de 22 élèves par classe (en Haute-Vienne, on est plus vers les 30 que les 25). Que dire de l'école pleinement inclusive pour les élèves en situation de handicap ? Les récentes mobilisations des personnels accompagnants (AESH) démontrent combien nous sommes loin du compte. Le Ministre évoque la création de pôle inclusifs d'accompagnement localisés dans chaque établissement. Pour le syndicat "Une volonté de rationaliser le temps de travail des AESH plutôt que d'améliorer leur situation". Dans sa lettre aux enseignants, Jean-Michel Blanquer évoque une école "à la fois exigeante et bienveillante" mais pour le SNUIPP-FSU il n'évoque pas que des étudiants (dès la 2e de licence) pourront assurer des remplacements et prendre en charge les élèves à la place des professeurs des écoles. La formation des enseignants est également décriée.A la une
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