Limoges : Nouvelle journée de mobilisation contre la précarité

28 janvier 2022 à 17h41 par Hugo Kucharski

FLASH FM

Nombreuses étaient les professions représentées lors du rassemblement de ce jeudi 27 janvier 2022 devant le Carrefour Tourny à Limoges. Réunis pour dénoncer la précarité et demander des revalorisations salariales, ces professionnels issus de différents horizons ont manifesté à travers les rues de Limoges.

« Il faut que ça change »

Patrice Arnoux, co-secrétaire syndical académique du SNES-FSU, milite pour que les fonctionnaires retrouve un pouvoir d’achat décent. « Nous sommes là pour que le pouvoir d’achat de fonctionnaires retrouve le niveau qu’il avait il y a quelques années. Depuis 2010, le point d’indice des fonctionnaires, qui sert à calculer leur rémunération, est gelé. Cela représente 15 à 25% de perte de pouvoir d’achat. Il faut mieux répartir les richesses ».

Ce militant n’est d’ailleurs pas spécialement optimiste, au vu d’un dialogue qui n’est toujours pas ouvert avec le gouvernement. « On a l’impression qu’aucune négociation n’est possible avec la ministre. Nous sommes là pour dire qu’il faut que ça change ».

Les AESH également mobilisés

Déjà présents sur de nombreux rassemblements contre la précarité, les AESH étaient encore une fois au rendez-vous ce jeudi. Tanguy Soulas, qui exerce à Limoges, déplore le manque d’avancées malgré les divers signaux d’alerte lancés par la profession.

 

« On demande une augmentation du salaire, mais aussi des heures de travail et des titularisations. Les emplois d’AESH sont quasi uniquement à temps partiel, on doit parfois cumuler 2 emplois… Nous n’avons pas les moyens et les outils pour exercer correctement notre métier ».

Le manque de formation est également pointé du doigt par Tanguy et ses collègues. « Normalement, nous avons une formation offerte au début de la première année où l’on exerce le métier. Les sujets sont survolés, et depuis le covid, il n’y a plus du tout de formations. Donc les nouveaux AESH, ils font comme ils peuvent, ce qui peut parfois être compliqué lorsque l’on se retrouve face à des enfants avec de vrais besoins et de vraies pathologies ».