Corrèze : Une journée de sensibilisation à Mon Espace Santé

16 avril 2024 à 14h51 par Hugo Kucharski

Début avril 2024, le CCAS de la ville de Brive, ainsi que l'ESEA, la CPAM ou encore France Asso Santé, ont mené une opération de sensibilisation de la population à l'outil Mon Espace Santé, sorte de carnet de santé numérique.

Depuis son lancement en 2021, Mon Espace Santé ne connaît pas réellement un franc succès dans les départements ruraux. Disponible depuis février 2022 à travers toute la France, ce dispositif permet d'avoir accès, entre autres, à un carnet de santé numérique, à une messagerie ainsi qu'à un agenda de santé afin de maîtriser au mieux tous les futurs rendez-vous. Le tout, accessible directement depuis un smartphone ou un ordinateur. 


"On souhaite que ça puisse être développé"


Une journée de sensibilisation était donc organisée, début avril 2024, à Brive-la-Gaillarde, au sujet de ce nouvel outil numérique à disposition des citoyens. L'objectif de la journée ? "Sensibiliser les professionnels qui interviennent auprès de publics, qui peuvent notamment être en difficulté par rapport à l'accès et au suivi des soins", nous explique Anne Bouillaguet, Directrice du CCAS de la ville de Brive. 



"On suit des publics jeunes, retraités ou en précarité. On a organisé cette journée avec ESEA, la CPAM et France Asso Santé pour que ces professionnels comprennent tout le sens et l'intérêt de Mon Espace Santé par rapport à notre public, et qu'ils puissent comprendre comment ça fonctionne techniquement, comment on l'installe" Anne Bouillaguet, directrice du CCAS de Brive



Ce carnet de santé numérique, les citoyens eux-mêmes peuvent le remplir. "Ils peuvent y mettre des informations concernant leur état de santé, leurs traitements en cours, remplir un historique", explique-t-elle. "Cela permet, pour une personne qui peut être amenée à être hospitalisée, que le professionel puisse l'accueillir avec tout son historique"


Les professionnels de santé aussi, de leur côté, peuvent remplir quelques éléments, comme des résultats d'examen, des traitements, ou encore certaines pathologies que peut avoir contractée le patient. "Cette journée était importante, parce qu'on souhaite que ça puisse être développé. Ça va permettre à certaines personnes d'avoir un meilleur accompagnement en termes de santé. Ça a été une journée de mobilisation forte. On a planté la graine, maintenant on souhaite que ça se développe et qu'on poursuive les opérations de sensibilisation de ce genre auprès d'autres professionnels". 


"Le but, c'est que ce soit le compagnon du citoyen dans la prévention"


Cette journée de sensibilisation a également permis de mobiliser les ambassadeurs de ce nouvel outil. "Ce sont des sentinelles de proximité des citoyens, qui peuvent accompagner les gens", détaille de son côté Caroline Rouchaud, en charge du déploiement chez E-Santé en Action Nouvelle-Aquitaine de Mon Espace Santé. "Il faut leur faire comprendre la pertinence d'activer mon espace santé". 


Cette journée, comme l'expliquait la directrice du CCAS, était aussi l'occasion de poser les bases pour des actions plus globales. "Ça nous a aussi permis d'identifier toute une liste d'actions à venir. Les travailleurs sociaux ont pu être sensibilisés, on va essayer de s'insérer maintenant dans les temps forts de prévention. On a bien notion que la plue-value de l'outil sera au regard des usages, comme les dépistages, ou les rappels de vaccination", explique de son côté Caroline. 



"C'est un outil phare qui permet d'éviter des soins non-honorés, et pour éviter un décrochage. Le but, c'est que ce soit aussi le compagon du citoyen dans les démarches de prévention" Caroline Rouchaud, en charge du déploiement chez ESEA Nouvelle-Aquitaine de Mon Espace Santé.



Mais alors, comment ça marche pour activer Mon Espace Santé ? Il suffit de télécharger l'application, et de se laisser guider. "Ça ressemble un peu aux mêmes fonctionnalités que quand on se connecte à AMELI pour l'Assurance Maladie. On doit rentrer ses coordonnées, numéro de sécurité sociale, et numéro de série au dos de la carte vitale. On reçoit ensuite des codes par mail, ou SMS pour valider l'inscription. C'est ultra-sécurisé", conclut Anne Bouillaguet. Un outil qui pourrait grandement faciliter la vie des professionnels de santé, notamment aux urgences, car il est également possible de remplir certaines données comme la personne à contacter en cas d'urgence ou d'accident.