Mobilisation contre la réforme "Blanquer" de la voie professionnelle

La CGT Educ'action, le SNUEP-FSU, le SNEP FSU, le Sud Education, le SNALC dénoncent la réforme "Blanquer" de la voie professionnelle. L'intersyndicale s'insurge contre la réduction des moyens affectés aux services publics d'éducation. Le ministre a confirmé la suppression de 2 600 postes dans le second degré pour la rentrée prochaine de 2019. Dans ce contexte, l'intersyndicale avait appelé à se rassembler, ce jeudi 27 septembre 2018, devant les grilles du rectorat de Limoges, pour un pique-nique revendicatif. Selon les syndicats, le ministre refuse de discuter réellement de son projet de réforme de la voie professionnelle qui aura un impact majeur sur les personnels et les élèves. Les grilles horaires vont à l'encontre de la double finalité de la voie pro et vont entrainer des suppressions de postes (-13% d'heures en bac pro, -18% en CAP, LV2 et sciences réduits de moitié.

Les secondes par famille de métiers, censées retarder l'orientation vont également avoir pour conséquence des suppressions de postes en permettant le remplissage optimum des classes. Les incertitudes qui subsistent sur les modalités de restructuration de la filière GA sont jugées inacceptables. La volonté d'implantation d'unité de formation en apprentissage dans tous les lycées professionnels, avec la mixité des parcours qui induira, la mixité des services publics menace à terme les conditions de travail et le statut des professeurs de lycée professionnel.

Ces dispositions doivent être mises en oeuvre dès la rentrée prochaine (de septembre 2019), et le projet de gilles horaires, qui entérine les suppressions de postes et les baisses des horaires disciplinaires, sera soumis au vote du CSE le 10 octobre. L'intersyndicale exige que ces projets de textes soient retirés de l'ordre du jour du CSE et qu'une véritable concertation ait lieu avec la profession. Interview de Christophe Tristan, co secrétaire académique du SNUEP FSU :