Manifestation avortée de l'association "La voix de la route 704" au Vigen

15 janvier 2018 à 4h17 par Denis Surfys

FLASH FM
Alors que se déroule une nouvelle enquête publique parcellaire à la mairie du Vigen (2 ans après la première enquête), l’association « La Voix de la route 704 » demande la remise à plat complète du projet d’aménagement de la RD 704, au sud du Vigen. La distribution de tract prévue le vendredi 12 janvier 2018 (de 16h à 17h) dans la traversée du Vigen a été interdite par la gendarmerie. Vendredi après-midi les membres de l'association voulaient sensibiliser les automobilistes en distribuant des tracts. Un important dispositif de gendarmes s'est positionné sur les lieux pour leur intimer l'ordre de ne pas le faire. Les membres présents de l'association, qui avaient déposés la manifestation en préfecture, ont été assez étonnés de ce manque de démocratie.
"Le conseil départemental ignore l'association"
Complètement ignoré par le Conseil départemental (maître d’ouvrage du projet) l’association réunit aujourd’hui 180 usagers et habitants du Vigen. Les membres veulent faire connaitre, une nouvelle fois, leurs propositions car ils sont bien placés pour savoir ou se trouve le danger. Pour « La voix de la route 704 » les différentes péripéties de ce projet montrent que, s’il est poursuivi en l’état, le projet ne résoudra aucunement, les problèmes de sécurité. Equipés de gilets jaunes ils ont investis ce vendredi 12 janvier 2018, le centre-ville du Vigen, pour informer les utilisateurs de cet axe de l’état d’avancement du projet.
Les faits :
L’association conteste l’utilité publique du projet dans ses modalités actuelles. Elle a proposé d’autres solutions, apportant plus de sécurité pour tous et s’appuyant sur les préconisations du commissaire-enquêteur. Pour obtenir l’amélioration du projet, l’association a utilisé la seule voie possible pour faire entendre sa voix et ses propositions : un recours déposé devant le tribunal administratif le 27 novembre 2016. L’association conteste également l’autorisation donnée par le préfet au département de détruire des espèces protégées par la réglementation européenne, nationale et régionale. Car l’intérêt du projet, dans ses modalités actuelles, ne justifie pas de telles destructions. Il existe d’autres solutions plus efficaces, en termes de sécurité, et qui sont moins consommatrices d’espaces, notamment agricoles. La requête a été déposée le 27 décembre 2017. Le département a réalisé une enquête parcellaire en janvier 2017 qui a été invalidée, car les droits des personnes concernées n’ont pas été respectés. Le juge de l’expropriation a, en effet, rejeté le dossier au motif d’un manquement aux formalités prescrites par la loi. Le département a du relancer une nouvelle enquête qui est actuellement en cours.
Les demandes :
L’association « La Voix de la Route 704 » demandent :
  • Un aménagement d’un échangeur pour tous (plutôt qu’un passage agricole goudronné de grande dimension) au carrefour de la route du Chatenet, qui est l’axe le plus sûr en termes de largeur de voie, de visibilité et d’entretien, avec raccordement des routes de Boissac et des Crouzettes, qui sont des carrefours très dangereux pour les habitants.
  • La suppression des carrefours-plans, an amont et en aval du créneau de dépassement
  • un aménagement de l’accès à Plaisance
  • un aménagement des autres carrefours dangereux entre Limoges et St Maurice-les-Brousses
Interview de Olga RADWANSKI (présidente de l'association) :