Les voyants au vert pour l'Irlandais
Publié : 5 juin 2020 à 13h38 par Alex
Tant attendu après plus de 2 mois d’inactivité, la réouverture des bars, cafés et restaurants est effective depuis le 2 juin. Une réouverture avec son lot d’avantages et d’inconvénients, même si la joie de reprendre l’activité prime pour les restaurateurs.
Vous êtes limougeaud ? Vous fêtez la Saint Patrick chaque année au mois de mars ? Vous êtes donc déjà très probablement passé du côté de l’Irlandais, dans le quartier de la Cité à Limoges. Depuis Septembre 2010, Laurent Denys gère de main de maître cet établissement, doublant son effectif en 10 ans. Et comme pour la plupart de ses confères, Laurent avait coché le mardi 2 juin sur son calendrier.« Le restaurant est plein depuis la réouverture »
Pour respecter le protocole de sécurité, Laurent s’est retrouvé dans l’obligation de réduire de moitié sa capacité d’accueil, avec notamment 20 places de moins sur sa précieuse terrasse. C’est simple, l’Irlandais « est passé de 200 à 100 couverts par jour », selon le gérant du pub. Malgré ce constat, Laurent garde le sourire, indiquant que l’Irlandais « est plein depuis la réouverture » et qu’il sent « une vraie attente de la clientèle ». Une lueur d’espoir quand on sait que la baisse de fréquentation est une réalité aujourd’hui pour de nombreux professionnels du secteur, fréquentation qui est, selon le « boss » de l’Irlandais, étroitement liée à la non-reprise de l’activité de certains institutionnels et certaines entreprises.Innover pour avancer
Cette crise du Covid-19 a également été l’occasion pour certaines entreprises de se renouveler, de créer, d’inventer pour ne pas disparaître. Laurent a utilisé le temps libre dont il a bénéficié pendant le confinement pour « remettre à plat » certaines habitudes. Le gérant de l’Irlandais est lucide, « cette crise nous a permis de prendre le temps de développer certaines choses, comme la vente à emporter par exemple » explique-t’il. Un service mis en place pendant le confinement qui a connu un franc succès et qui donne donc dorénavant quelques idées à Laurent et son équipe. Autre changement, l’Irlandais en a profité pour renforcer sa collaboration avec les producteurs locaux. En effet, l’explosion des circuit-courts et des drives fermiers démontrent la vague locavore qui a déferlé de manière positive sur le pays suite à cette crise.Le casse-tête du protocole de sécurité
Ce qui inquiète le plus Laurent n’est pas forcément la fréquentation de l’établissement, mais plus le protocole de sécurité mis en place pour permettre la réouverture. Comprenant complètement les mesures de précaution obligatoires pour protéger son équipe et ses clients, le gérant de l’Irlandais est assez clair quand il constate que « faire respecter le protocole aux clients prend du temps, beaucoup de temps. Je ne me vois pas faire ça tout l’été, on espère un retour à la normale » estime Laurent. Il est vrai que certains gérants de bars et de restaurants passent plus de temps depuis quelques jours à distribuer du gel hydroalcoolique qu’à préparer un expresso … Une situation difficile à gérer pour le chef d’entreprise qui se retrouve dans l’obligation de « se bloquer en terme de réservations ». Même si Laurent reconnaît que l’Irlandais manque aujourd’hui « d’un peu de vie », l’optimisme est de rigueur dans les rangs du pub. Et nul doute que vous, limougeaud(e)s, aurez vite l’occasion de vous réunir du côté de l’Irlandais pour fêter une future Saint-Patrick.