Le député de Haute-Vienne Pierre Vanteau vient au secours des discothèques

22 juin 2020 à 14h59 par Denis Surfys

FLASH FM
39 députés ont signé un courrier pour dénoncer l'interdiction faite aux discothèques de rouvrir. Le député de la 2e circonscription de Haute-Vienne, Pierre Vanteau ne comprend pas cette situation alors que le milieu de la nuit représente une activité économique non négligeable. Le traitement des discothèques est jugé "obsolète". Le courrier est adressé au premier ministre. "Le gouvernement a annoncé les prochaines étapes du déconfinement et force est de constater, une fois encore, que les discothèques ont été traitées avec une brutalité administrative obsolète. Elles pourraient ne rouvrir, en dernières, qu'en septembre et le « cas échéant ». L'homme politique tente d'alerter le gouvernement sur la fermeture des discothèques qui s'éternise. A l'heure ou la vie est presque revenue à la normale, les gérants des établissements de nuit sont les grands oubliés du déconfinement.
"Les jeunes sont peu contaminants et peu contaminés"
"Avec cette mesure, l'Etat condamne les acteurs de la nuit comme s'ils étaient coupables. Ceux-ci ont pourtant besoin (comme les entrepreneurs), de respect, de soutien et de visibilité. Les jeunes sont peu contaminants et peu contaminés, alors pourquoi la jeunesse et les discothèques sont pointées du doigt ? Comme si elles étaient responsables de l'épidémie. 85% des personnes décédées du Covid 19 ont plus de 75 ans. 95 % des jeunes qui fréquentent les discothèques ont moins de 25 ans. Où est le risque ? Clairement, nos ainés n'ont pas attrapé le virus en discothèque".
"Un mépris envers les professionnels"
"A cette punition des clients s'ajoute, une fois de trop, le mépris envers les professionnels. Car si la publication, à 2 heures du matin, du communiqué les concernant, aurait pu être considérée comme un hommage au monde de la Nuit, sa lecture le fait plutôt sonner comme une insulte. La vague de mécontentement, amplifiée depuis cette annonce, aura de lourdes conséquences économiques et humaines. La SACEM accuse déjà des pertes de recettes liées et de nombreux exploitants ont déjà fait savoir qu'ils entameront, à compter d'aujourd'hui, une grève de la faim et de la soif !"
"Une relance du secteur en Europe"
"Nous, député(e)s, signataires de ce communiqué, ne serons jamais caution d'actes désespérés, alors que nous alertons depuis des semaines les cabinets ministériels pour qu'ils retrouvent le bon sens. Ne comparons pas nos 1600 clubs Français, dont 900 ne peuvent recevoir plus de 200 personnes, avec ces usines du clubbing asiatique ; nous sommes loin de la Corée. Regardons plutôt ce qui se passe chez nos voisins européens qui relancent ce secteur. Méfions nous plutôt de toutes ces salles privées, salles publiques privatisées, ces domaines qui organisent des rassemblements privés clandestins sans aucun geste barrière. Ecoutons les forces de l'ordre qui signalent, avec l'arrivée de l'été, la multiplication de ces événements que les fêtards prolongent dans l'espace public, sans aucune notion sanitaire ni sécuritaire. Cessons ces discriminations : oeuvrons ensemble à une renaissance totale de cette vie économique, sociale et culturelle, respectueuse des gestes barrières et sanitaires". Interview de Pierre Vanteau :