Journée de colère des Cheminots en Limousin

12 juin 2018 à 9h51 par Denis Surfys

FLASH FM
Après 28 jours de lutte, les cheminots se sont re-mobilisés, ce mardi 12 juin 2018, pour un « jour de colère ». Les Cheminots sont agacés de voir qu’ils sont présentés comme des nantis, alors que l’intersyndicale estime que, d’un point de vue strictement financier, un cheminot touche 300€ annuels de moins que tout autre salarié.Le rassemblement a eu lieu place Maison Dieu. Le rassemblement (de ce mardi 12 juin 2018) de la place Maison Dieu a réuni entre 200 et 300 personnes. Que dire des conditions de travail ? Les Cheminots ne sont pas des privilégiés! En 2017, les organisations syndicales ont recensées 50 suicides parmi les cheminots. (Si on prend en compte les maladies professionnelles et les accidents du travail, on obtient les plus mauvais chiffres des grandes entreprises françaises). Depuis une dizaine d’années les efforts constants demandés aux cheminots se sont traduits par une baisse de l’espérance de vides cheminots de 4 ans.  Sur la région de Limoges, les effectifs sont passés de 5 000 (au début des années 80) à 2 700 aujourd’hui. La conséquence directe c’est la dégradation du service proposé aux usagers. faute d’entretien, les circulations sont ralenties, puis les lignes supprimées. 

En Nouvelle Aquitaine, la convention TER se traduit par des guichets qui réduisent leurs horaires d’ouvertures. Autre digne de dégradation : la formation des conducteurs de train qui passe de 12 à 4 mois. Pour les contrôles de sécurité, les vendeurs de sandwichs auront pour mission de vérifier le fonctionnement des systèmes de freinage. 
"C’est un conflit long et les gens sont usés mais la lutte continuera"
Michel Pouyaud (secrétaire régionale UNSA Ferroviaire en Limousin : « C’est une journée colère ! Les cheminots veulent exprimer cette colère qui est liée à la réforme du ferroviaire. En Limousin cette colère s’ajoute au mauvais traitement de la région, avec une convention TER, à venir, néfaste pour le service public. Pour la réforme ferroviaire, les usagers, les cheminots et le gouvernement devraient travailler tous ensemble mais ce n’est pas du tout le cas. Cette réforme a été bâti pour casser le cheminot ».