Ouverture des bouches d'incendie : une pratique illégale aux conséquences préjudiciables !
Publié : 13 mai 2022 à 14h41 par Johan Detour
Dans un communiqué datant de ce vendredi 13 mai 2022, la Ville de Limoges et sa communauté urbaine Limoges Métropole, le disent une nouvelle fois : utiliser les bornes d’incendie comme un moyen de se rafraîchir est interdit par la loi. Cette pratique comporte de nombreux dangers et entraîne des problèmes parfois méconnus.
Quatres risques principaux
- Le risque de blessures graves, en raison de la puissance de la pression d’eau occasionnée lors d’une ouverture de la bouche, notamment pour les enfants.
- En cas de déclenchement d’un incendie dans un logement, les conséquences pourraient également s’avérer très graves. Ces moyens d’extinction du feu ne seraient en effet plus immédiatement opérationnels pour les pompiers.
- L’ouverture de bornes incendie crée aussi des dysfonctionnements sur le réseau de distribution d’eau potable. Conséquences : une baisse très rapide des réserves provoquant une réduction du débit, voire des coupures d’eau préjudiciables pour les habitants.
- Cette pratique engendre aussi un gaspillage d’eau conséquent : l’ouverture d’une bouche durant une heure entraîne une perte d’une environ 200 m3, soit l’équivalent d’une consommation supérieure à celle d’une famille, durant une année complète !
Il est recommandé à toute personne qui serait témoin de l’ouverture d’une bouche incendie, de le signaler au plus vite en contactant la station de distribution de l’eau au 05.55.04.46.00.
Risque de poursuites
La Ville de Limoges et Limoges Métropole précisent qu’elles porteront plainte systématiquement à chaque ouverture sauvage. Elles rappellent que ces équipements sont des prises d’eau permettant d’alimenter les fourgons d’incendie des sapeurs-pompiers : il s’agit de dispositifs de lutte contre le feu, destinés uniquement à cet usage. Une bouche incendie est un « bien destiné à l’utilité publique et qui appartient à une personne publique ». Sa détérioration peut être punie d’une peine de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende (articles 322-1 et suivants du Code pénal).