Limoges : une nouvelle carte pour l'Académie qui fait débat

29 janvier 2021 à 14h50 par Hugo Kucharski

FLASH FM

« Un nombre d’élèves en hausse, des postes en moins, l’Education Nationale fait des économies ». Tel est le bilan de Cécile Dupuis, secrétaire départementale SNES-FSU 87 et co-secrétaire départementale de la FSU 87. Les syndicats grognent après les récentes annonces du rectorat de Limoges, qui a présenté sa nouvelle carte « limousine ».

« Des moyens maintenus pour le second degré »

3 postes devraient donc être supprimés en Creuse, et 5 en Corrèze, dans le premier degré d’enseignement, pour permettre à la Haute-Vienne de créer 8 emplois supplémentaires. Carole Drucker Godard, rectrice de l'Académie de Limoges, tient à rassurer les enseignants et la population à propos de la nouvelle carte pour la rentrée 2021/2022.

« En ce qui concerne notre académie, nous attendons à peu près 400 élèves supplémentaires, et effectivement des moyens qui sont maintenus, avec une baisse des heures postes, ça c’est certain, mais avec une compensation absolument intégrale des moyens d’enseignement. C’est important parce qu’elle nous permet de poursuivre notre politique et nos priorités académiques qui exigent des moyens. Et en plus de cela, nous avons les moyens du plan de relance, qui se maintiennent pour la rentrée 2021, qui nous permettent de maintenir notre offre de formation, de rester dynamiques, de ne pas fermer sèchement. Des moyens donc maintenus pour le second degré, et des moyens plus favorables pour le premier degré ».

23 postes dans le second degré seront également rendus par le rectorat, qui seront « compensés par des heures supplémentaires » de la part des enseignants encore en poste. Chose qui ne semble pas passer auprès des syndicats…

« Nous ne sommes pas entendus »

Un appel à la grève a donc été lancé par plusieurs syndicats pour le 26 janvier prochain, et les revendications semblent très nombreuses. Les enseignants dénoncent notamment la suppression de plusieurs postes, ainsi que le maque d’écoute de la part du ministère, dont la gestion de la crise sanitaire est contestée, comme expliqué par Cécile Dupuis.

« Les raisons sont nombreuses de faire grève le 26 janvier prochain : les moyens, les dotations en baisse, les postes supprimés, la crise sanitaire qui a été gérée de façon catastrophique par le ministère… On attend évidemment que le ministre nous écoute sur le bac, sur les moyens donnés au second degré, on attend d’être enfin entendus par ce ministre qui n’entend rien, et ce ministre qui ment aussi sur les chiffres de contamination dans les établissements scolaires. Depuis le mois de septembre, ce ministre nous dit que les établissements scolaires ne sont pas des clusters, on sait que c’est faux. Les communications des chiffres des jeunes de 11 à 19 ans atteints par la COVID ne sont pas les mêmes entre ceux que communique le ministère, et même la rectrice localement à Limoges, et ceux que communiquent Santé Publique France. »