Limoges : Quel bilan pour les commerces 2 semaines après la réouverture ?

Les rues de Limoges ont pu retrouver un peu de vie depuis maintenant 2 semaines. Après la première étape de déconfinement, la ville commençait déjà à retrouver un peu d’animation. Mais depuis 2 semaines, la foule est à nouveau là dans le centre-ville, et notamment sur les terrasses des restaurants, et dans les commerces jugés non-essentiels, qui ont pu rouvrir leurs portes et accueillir du public.

« Ça fait du bien de voir cette ville revivre complètement »

Cette réouverture, c’est une aubaine pour les commerçants du centre-ville. Jean-François Pailloux, président de l’association de commerçants Pignon sur Rue 87, se dit ravi du retour des limougeauds dans les rues et les magasins.

« On peut dire réellement qu’on a eu 2 très bonnes semaines de fin mai qui ont compensé le manque de gens présents sur le début de mois. Beaucoup de magasins étant fermés à cette époque, certaines personnes ne se déplaçaient pas. Cette compensation on l’a bien vécue, d’autant plus qu’on a eu du beau temps. Les jours de pluie étaient un peu plus délicats. Mais quand le soleil était là, on a vraiment eu beaucoup de monde, à tel point qu’on avait l’impression de se retrouver à la période de Noël, et que les terrasses étaient pleines de 11 heures à 21 heures. »

L’ouverture dominicale fait toujours débat

Cette nouvelle étape du déconfinement a également été accompagnée d’une mesure prise par le Préfet de la Haute-Vienne, à savoir la possibilité pour les commerces d’ouvrir tous les dimanches du mois de juin s’ils le souhaitaient. Cependant, cette mesure fait encore une fois débat, comme lors de la première période où les magasins pouvaient réaliser cette ouverture dominicale lors de la période de fêtes de fin d’année 2020.

En effet, beaucoup de commerçants craignent que le public ne soit pas au rendez-vous, et surtout pensent à leurs salariés, dont le dimanche est pour beaucoup le seul et unique jour de repos d’une semaine déjà bien chargée.

« Les franchises doivent demander l’autorisation à leur maison-mère d’ouvrir le dimanche. S’ils sont confrontés à des soucis de personnel, de remise en cause du social au niveau des salariés, ce n’est pas évident. Pour les boutiques indépendantes, aujourd’hui, où les commerçants travaillent seuls ou avec un salarié, il est très difficile aujourd’hui de remettre en cause les 35 heures ou un petit peu plu squi sont effectuées par les salariés.

On pourrait, effectivement, ouvrir le dimanche, et certains le souhaiteraient. Néanmoins ce qui se passe aussi, c’est que si le public n’a pas de communication aboutie dans ce sens, il ne viendra pas. Or, je vois mal les commerçants du centre-ville, et particulièrement les petites structures, ouvrir le dimanche pour accueillir 3-4 clients seulement dans la journée. »