Limoges : Les étudiants toujours dans le flou

Publié : 18 mars 2021 à 17h11 par Hugo Kucharski

FLASH FM

Les étudiants désirent de plus en plus se faire entendre. Alors que le monde entier est touché par une pandémie, les élèves ne font pas exception, et l’adaptation au distanciel a pu être brutale pour certains d’entre eux. Isolés, en difficulté pour suivre leur cursus scolaire, en difficulté financière, certains ont malheureusement eu des conséquences psychologiques dramatiques en raison de la pandémie.

Cependant, ce qui semble le plus les inquiéter, c’est les perspectives pour l’avenir. C’est notamment le cas d’Emma, étudiante à la faculté de Limoges, qui ne sait pas trop sur quel pied danser concernant son avenir. « Ca dépend des moments. Je dirais que des fois, je me dis qu’il y a plein de nouveaux secteurs d’activité qui vont se créer, comme on l’a vu pendant le confinement, avec le digital et tout ça. Mais des fois, je me dis qu’il y aura peut-être pas de place pour tout le monde. »

Un décrochage scolaire massif ?

Comme beaucoup d’étudiants en cette période, Emma s’est retrouvée dans une situation de décrochage scolaire pendant une très courte période, avant de se reprendre. « Il y a une certaine période où je décrochais, je me disais que ça servait à rien d’aller en cours, que de toute façon on avait pas trop d’avenir. Je me suis reprise, mais c’est compliqué. A distance, les professeurs ne peuvent pas contrôler si on vient ou pas… Je pense que c’est pour ça qu’il y en a qui viennent plus. Ils se disent « de toute façon les profs ne suivent pas »… Ce n’est pas de leur faute du coup, mais il faut vraiment avoir un bon mental pour suivre les cours, se lever et tout ça ».

Outre ces difficultés à suivre les cours, l’insertion dans le monde professionnel est le point le plus inquiétant pour les étudiants, à une période où les entreprises n’embauchent pas, et parfois même placent des salariés en chômage partiel.

« Je cherche un master, et il n’y a pas de portes ouvertes, l’alternance est déconseillée parce que les boîtes n’embauchent plus des nouveaux parce que les personnes qui travaillent déjà son à distance, donc pour former quelqu’un c’est compliqué. En plus, les entreprises préfèrent d’abord reprendre les gens qui sont en chômage partiel avant d’embaucher un jeune. C’est compliqué de se projeter dans les études, si on ne sait pas si on pourra voir un travail à la clé ».