Le bilan à mi-mandat de Guillaume Guérin le président de Limoges Métropole

22 novembre 2023 à 6h19 par Denis Surfys

FLASH FM

À mi-mandat, Guillaume Guérin, le président de la communauté Limoges Métropole a dressé un premier bilan. Ce bilan est une bonne occasion de faire un point d’étape sur la mise en œuvre du projet de territoire.

Le président, Guillaume Guérin, aspire à une gouvernance constructive et apaisée, en mettant en place un pacte de territoire fixant une feuille de route axée sur le développement économique et la durabilité. Ce pacte a été adopté à l’unanimité des membres du Conseil communautaire.

Guillaume Guérin : « J’espère que le bilan est perçu comme positif par la population, même si les politiques publiques, que l’on porte au sein d’une intercommunalité, ne sont pas toujours visibles. Je crois que c’est la réussite d’une méthode globale : la gouvernance partagée. J’ai souhaité ne pas retomber dans les travers du mandat 2014-2020, au sein de Limoges Métropole, ou il y a eu une opposition très frontale, entre l’ancien président de l’époque et le maire de Limoges, avec des tensions permanentes sur tous les sujets. Je considère qu’une intercommunalité ce n’est pas un département ou une mairie, il n’y a pas de majorité ou une opposition. Il y a des maires légitimement élus avec un certain nombre de conseilleurs communautaires, il faut donc les faire travailler ensemble dans l’intérêt du territoire et des populations ».

Pour assurer le financement des services publics, suite à la perte de population liée au départ de l'Armée en 2011 et à la réforme des régions, Guillaume Guérin mise sur le développement économique. Des annonces prometteuses sont attendues (avant la fin de l’année), avec l'installation de nouvelles entreprises créant entre 200 et 500 emplois dans les deux prochaines années (à Couzeix et Limoges). Limoges se concentre également sur le soutien des filières distinctives telles que le cycle de l'eau, les nanotechnologies et les hyperfréquences.

GG : « Il n’y a pas de capacité à financer le service public s’il n’y a pas de création de richesses. La gratuité n’existe pas ! La priorité pour ce territoire est de recréer de l’emploi. On a perdu le statut de capitale régionale en 2015. On a perdu 1000 emplois publics, ce qui est une catastrophe pour la ville. Le gouvernement précédent avait supprimé l’armée (perte de 600 emplois). On fait en sorte d’aller « draguer » les entreprises qui seraient susceptibles de venir s’installer en province. Et les nouvelles sont rassurantes, car notre démarche semble fonctionner avec de grandes annonces en fin d’année ».

Dans le domaine du développement économique, la technopole ESTER, inaugurée en 1993, bénéficiera d'une enveloppe de 20 millions € pour sa rénovation prévue en 2025-2026.

Sur le front de la durabilité, des investissements sont en cours pour créer des emplois dans la transition énergétique. L'écopôle ASTER au Palais-sur-Vienne sera un village de production d'énergies renouvelables, visant à décarboniser la flotte de transport en commun d'ici 2030.


GG : «  Dans la durabilité, je considère que nos atouts, c’est la qualité de vie, de l’air, de la maîtrise de l’eau … On a mis beaucoup d’argent public sur la structuration de cette durabilité. On décarbonera, d’ici 2030, tous les bus. La flotte de véhicules est déjà décarbonée à 100%. On a mis aussi en place deux nouveaux réseaux de chaleur qui vont chauffer plus de 14 000 logements et 35 000 personnes, avec une facture énergétique contenue. La centrale énergie déchets sera remplacée par une unité de valorisation énergétique plus sûre. Il s’agit d’un énorme chantier à plus de 200 millions d’euros".


Enfin, le projet de bus à haut niveau de service (BHNS) est en cours, avec une mise en service prévue entre 2030 et 2032