Fin du projet de l'autoroute concédée (A147) entre Limoges et Poitiers

Publié : 16 février 2023 à 11h26 par Denis Surfys

FLASH FM

La rumeur de l’abandon de ce projet circulait, depuis maintenant une dizaine de jours, après que la commission d’orientation des infrastructures a donné un avis négatif sur le projet de l’A147. Pierre Massy, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Limoges Haute-Vienne et porteur du projet de l’A147 Grand-Ouest est abasourdi.

Pierre Massy : «Cette décision est catastrophique pour notre territoire, nous continuons inexorablement à nous enfoncer. Je rappelle que nous n’avons plus de train pour Paris, plus d’avions pour Paris, nous n’avons pas de vision pour aller récupérer un TGV à Poitiers, dans un temps court. Nos entreprises, qui veulent faire du commerce vers l’Ouest, se confronteront toujours à cette pauvre et dramatique route RN 147. Notre territoire de Haute-Vienne perd, à mon sens, du crédit, de l’attractivité… Nous n’avons pas été capables de chasser en meute, de travailler d’une seule voie. Dans la Haute-Vienne, la 147 est aménagée. Le Département met des dizaines de millions d’euros alors qu’en Haute-Vienne, nous attendons la volonté et l’argent de l’état qui ne viendra jamais».

Un désengagement de la Région Nouvelle-Aquitaine

PM : «Pendant les deux dernières années, nous avons eu plein de signes positifs. Dans un premier temps, le président Alain Rousset avait dit qu’il voulait faire de cet aménagement une priorité, avant d’abandonner l’affaire. À partir du moment où la région Nouvelle-Aquitaine ne s’est pas positionné clairement sur la côte part du financement, ou les départements de Vienne et Haute-Vienne ont fait la fine bouche, le doute a été mis et l’état s’est rapidement désengagé».

On écorne l'image de notre territoire

PM : «La ligne POLT est au bout de sa vie. Le projet qui aurait permis de rapprocher, par la route, Limoges à Poitiers, et de désenclaver le territoire et d’aller se raccorder sur le réseau européen de train à Poitiers, on passe à côté, une fois de plus. On écorne plus que sérieusement l’image de notre pauvre territoire. J’espère que le gouvernement ne nous fait pas payer aujourd’hui le vote aux dernières élections législatives. Le monde économique et les gens du territoire sont dans une situation terrible et catastrophique ».