Mobilisation des agents du Conseil Régional
Publié : 19 janvier 2024 à 19h27 par Yasmine Kichou
Les salariés dénoncent la vente programmée d'un bâtiment et le regroupement des effectifs sur un seul site.
Le jeudi 18 janvier 2024, les agents du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine à Limoges ont exprimé leur mécontentement en se mettant en grève devant l'institution, pour protester contre le projet de regrouper 150 employés dans le bâtiment principal.
La polémique tourne autour de la décision de la Région de vendre le bâtiment G au 19 boulevard de la Corderie à Limoges, obligeant ainsi la centaine d'agents qui y travaillent à rejoindre le bâtiment principal.
« Guillaume Fontaine représentant CGT : L'administration veut se séparer de tout un bâtiment qui accueille aujourd'hui 93 personnes au moment même où elle accueille une cinquantaine d'agents supplémentaires, donc ça fait à terme à peu près 150 personnes qui devront être rapatriés dans le bâtiment principal et on nous a montré des plans qui nous paraissent absolument abracadabrantesque, puisqu’on va mettre 4 agents par bureau parfois jusqu'à 6 et donc avec des conditions de travail extrêmement dégradées. Et puis ça ne nous semble pas être un pari sur l'avenir de la région puisqu’elle est probablement appelée à avoir de nouvelles compétences dans les années à venir (…) la décentralisation va se poursuivre le gouvernement est en train de réfléchir à ça et avec ses nouvelles compétences, il y aura de nouveaux agents qu'il faudra accueillir. »
Des représentants du personnel du conseil régional, qui redoutent ce qu’ils considèrent être une "opération sardines", ont été reçus ce 18 janvier par Alain Rousset, le président de la région. Guillaume Fontaine, a exposé les craintes des manifestants, d’une dégradation des conditions de travail et d'un éventuel transfert à Bordeaux :
« Guillaume Fontaine : La région vient de voter son plan de transition qui appelle à la rénovation basse consommation de tous les bâtiments en Nouvelle-Aquitaine, alors pourquoi est-ce que la région ne balaye pas devant sa porte et ne rénove pas son bâtiment plutôt que de s'en séparer ? (…) Ce que les agents dénoncent c'est aussi peut-être un possible abandon du site de Limoges, parce qu'on rapatrie les gens et on a vu une forme d'exil vers Bordeaux, exil doux qui se fait là, d'abord les directeurs, les ouvertures de poste qui se font plutôt sur Bordeaux et la région à Limoges qui perd des agents, finalement au dépend de Bordeaux. »
Cette manifestation des agents de la région Nouvelle-Aquitaine est intervenue après la signature d'un tract par une intersyndicale fin novembre 2023, alertant sur les préoccupations liées au déménagement.
Alors que les discussions entre l'intersyndicale et la direction se poursuivent, Alain Rousset assure qu'un dialogue au niveau individuel sera instauré, avec des travaux de rénovation thermique engagés prochainement pour le bâtiment historique. Cependant, les salariés restent sceptiques quant à la faisabilité de cette solution.