Creuse : une enseignante suspendue à titre conservatoire

Publié : 8h26 par Denis Surfys

Dans un communiqué de presse, une intersyndicale dénonce « une présomption d’innocence bafouée » lors de l’arrestation d’une enseignante. 

SNUipp FSU 23, CGT, FO et Sud éducation enseignante mise en examen Creuse académie Limoges

Dans un communiqué de presse des syndicats SNUipp FSU 23, CGT, FO et Sud éducation, on apprend qu’une « enseignante de la Creuse a été suspendue à titre conservatoire par l’Éducation nationale, alors qu’elle fait l’objet d’une mise en examen sans lien avec son activité professionnelle ». 

Arrêtée le 15 juin 2025 lors d’une opération impliquant des moyens importants, elle a été placée en garde à vue pendant 96 heures avant d’être libérée le 18 juin 2025. « Très affaiblie, elle n’a pas repris la classe le lundi suivant et en a informé sa hiérarchie ».

Mise en examen de l’enseignante

« L’enseignante est aujourd’hui mise en examen pour association de malfaiteurs dans une enquête liée à ses convictions politiques et écologistes, selon l’intersyndicale, et non à son métier. Les syndicats soulignent que les accusations initiales ayant conduit à l’intervention de l’antiterrorisme ne sont plus retenues. »

Convoquée le 28 juin par l’Inspecteur d’Académie, accompagnée d’un représentant syndical, elle s’est vu notifier une suspension conservatoire. Selon l’intersyndicale « Aucune décision judiciaire écrite n’aurait été produite pour justifier cette mesure, prise, selon l’administration, dans un objectif de protection de l’intéressée et de l’institution ».

Une décision précipitée dénoncée par les syndicats

Cette suspension intervient à quelques jours de son départ à la retraite, l’empêchant de terminer l’année scolaire après 37 ans de carrière. L’intersyndicale « dénonce une décision précipitée, estimant qu’elle porte atteinte au principe de présomption d’innocence, et affirme rester vigilante quant au respect de l’indépendance de la justice ».