Un jeune de 19 ans poignardé pour un SMS

10 novembre 2020 à 14h54 par Denis Surfys

FLASH FM
Sur fond de jalousie, dimanche, deux mineurs placés dans un foyer de l'enfance a Limoges ont organisé une expédition punitive. Dans le quartier du CHU ils sont allés voir une bonne connaissance qui avait envoyé des messages à la copine de l'un d'eux. Le ton est rapidement monté et la victime a reçue un coup de couteau dans le dos.  Dimanche 8 novembre 2020, aux alentours de 22h, deux mineurs placés dans un foyer de l'enfance de Limoges sont sortis, déterminés a aller "planter le babtou" (expression d'Afrique de l'Ouest), désignant un blanc. Ils se sont rendus dans le quartier du CHU au domicile d'un jeune homme de 19 ans. Une dispute a rapidement éclatée à propos de sms envoyés à la copine du mineur de 16 ans. Ce dernier a très vite exhibé un poignard. Prenant peur devant l'arme le majeur a porté un coup de pied à son agresseur pour tenter de prendre la fuite. Le mineur a réussi à le poignarder dans le dos sous les yeux du second mineur de 17 ans, dépassé par la tournure des événements. L'auteur du coup s'est rapidement débarrassé du couteau dans un buisson et les deux mineurs ont regagné leur structure d'accueil.
"Interpellés dans le foyer d'hébergement d'urgence"
La victime est parvenue a prévenir les secours. présentant un plaie saignante de 5 centimètres sous l'omoplate, il a été transporté au CHU. Son pronostic vital n'était pas engagé. Les policiers ont fait le tour des foyers d'hébergement d'urgence pour les mineurs à la recherche des deux protagonistes. Les éducateurs de nuit de l'un d'eaux a confirmé le retour précipité de deux résidents qui ont été interpellés à 23h et placés en garde à vue.

Le mis en cause principal, déjà en garde à vue, la veille, pour d'autres faits de violences sur une éducatrice, avait été libéré suite aux règles sanitaires liées au Covid-19. Grâce aux indications données par les mis en cause, le couteau a été retrouvé à l'endroit ou il avait été abandonné. Le mineur mis en cause, malgré lui, a été laissé libre sans poursuite pénale. L'auteur présumé du coup a reconnu avoir eu en main le couteau mais que c'était la victime qui était venu "au contact de la lame". A l'issue de sa prolongation de garde à vue, il a été déféré devant le parquet de Limoges puis présenté à un juge des enfants qui lui a notifié une convocation en justice aux fins de mise en examen.