Préavis de grève chez les agents de la Région Nouvelle-Aquitaine à Limoges

29 novembre 2023 à 18h17 par Yasmine Kichou

FLASH FM

Le 28 novembre 2023, l'intersyndicale des agents de la Région Nouvelle-Aquitaine, qui sont basés sur le site du conseil régional à Limoges, a déposé un préavis de grève, dénonçant un projet de regroupement des services dans un seul bâtiment.

La décision de la région d’abandonner le site situé au 19 boulevard de la Corderie et de centraliser ses services suscite en effet le mécontentement parmi le personnel, 93 agents sont concernés, ils craignent une dégradation de leurs conditions de travail.

Christophe Nouhaud, secrétaire général du syndicat FSU des personnels de la région : « Ça s’inscrit plus globalement dans un contexte de délaissement du site de Limoges, qui est l’ancienne administration régionale du Limousin. On a des bâtiments qui payent le prix d’une insuffisance de maintenance et aujourd’hui il y a des coûts très importants pour arriver à les réhabiliter. »

L'intersyndicale pointe du doigt un sentiment de délaissement de Limoges et de Poitiers au profit de Bordeaux, où par ailleurs les postes d’encadrement sont désormais concentrés.

Christophe Nouhaud : « L’organisation plus globale de la région Nouvelle-Aquitaine est très centralisée à partir de Bordeaux, puisque l’on voit que toute une série de postes d’encadrement partent de Limoges et Poitiers vers Bordeaux, où se concentre l’ensemble des décisions et l’ensemble du staff de décisions de la Nouvelle-Aquitaine et ça nous semble préjudiciable d’un bon équilibre territorial. »

Outre les inquiétudes liées à ce réaménagement qui implique de regrouper les 540 agents dans un seul bâtiment au lieu de deux, les syndicats dénoncent des pertes de postes dans les lycées de la région, entraînant une dégradation des services. À Limoges, on compte actuellement moins six postes au lycée Valadon, moins huit postes au lycée Renoir et moins deux postes à Saint-Exupéry.

La région justifie ces mesures par la nécessité de faire des économies et de réorganiser les espaces de travail en tenant compte du télétravail.

Malgré les déclarations de la direction régionale assurant que rien n'est acté et que les échanges se poursuivent avec les salariés, le préavis de grève persiste, exprimant la frustration croissante du personnel face à des conditions de travail jugées précaires et un projet de regroupement qui suscite une opposition farouche.