Limoges : Les enseignants rassemblés devant le Rectorat de l’Académie

23 septembre 2021 à 11h05 par Hugo Kucharski

FLASH FM

« On attendait moins de monde que ça », peut-on entendre lorsque l’on passe devant le Rectorat de l’Académie de Limoges, ce jeudi 23 septembre 2021, où 80 personnes (d’après la Police) se sont rassemblées à 10h30. Un appel à la grève avait en effet été lancé par plusieurs syndicats des enseignants. L’objectif : faire entendre leur voix, et surtout demander un plan d’urgence de l’éducation. « Le SNES - FSU, l’ensemble de la FSU et bien d’autres syndicats appelaient aujourd’hui à la grève et donc au rassemblement pour dénoncer la politique éducative menée par Blanquer » détaille Marianne Corrèze, co-secrétaire académique du syndicat SNES - FSU.

« Nous disons stop »

En cause : une politique difficile à cerner de la part du gouvernement, qui promet des revalorisations de salaires qui ne sont toujours pas là. La réforme des lycées et du BAC sont aussi pointés du doigt, tout comme les conditions de travail des professeurs.

« C’est maintenant la 5e année scolaire que l’on subit une politique qui agresse les personnels, qui fait exploser les inégalités entre les jeunes. C’est le cas, notamment, au travers de la mise en place de la réforme des lycées et du BAC. Nous disons stop, nous voulons expliquer et rendre visibles les dégradations, mais aussi faire émerger l’idée qu’il faut investir dans l’école au travers d’un plan d’urgence pour l’éducation, parce que le service public de l’école est un service public nécessaire pour la formation des jeunes et pour préparer les citoyens de demain. Dans la période de crise que nous traversons actuellement c’est absolument primordial. »

« Il faut alerter l’opinion »

Pour les professeurs, la solution à tous ces problèmes est évidente : il faut investir dans l’école. « C’est une nécessité pour aujourd’hui et demain, d’où notre demande de plan d’urgence » ajoute Marianne Corrèze. Cependant, les syndicats ne sont pas forcément optimistes à propos d’un potentiel dialogue entre le gouvernement et les syndicats.

« Bien sûr qu’il faut un dialogue. Mais après 4 ans, on est assez lucides sur le fait que Blanquer communique dans les médias, mais ne nous entend pas, même lorsqu’il prétend que le dialogue social existe, ce n’est pas vrai. On a aussi un gouvernement qui fait des choix idéologiques de ne pas investir dans le service public, et bien évidemment l’école prend ça de plein fouet. C’est une réorientation de l’ensemble de la politique qu’il faut, bien plus qu’un dialogue affiché dont on connaît parfaitement les limites. »