Limoges : un policier en civil déjoue une tentative d’incendie

30 juin 2022 à 18h34 par Johan Detour

FLASH FM

Mardi 28 juin 2022 à 05 h 05, un policier de la brigade anti-criminalité est en train de rentrer à son domicile après son service, lorsqu’il remarque le comportement suspect d’un individu, rue Firmin-Delage à Limoges.

Voyant un véhicule approcher, ce dernier se dissimule dans la pénombre. Le policier, alors intrigué, décide de mettre en place une surveillance discrète, surveillance qui va très vite confirmer ses doutes.

En effet, toujours rue Firmin-Delage, le suspect met le feu à une palissade de type « brande de bruyère » avec un briquet, avant de prendre la fuite.

Aussitôt, le policier en civil, qui a pris soin de prévenir ses collègues, décide de s’interposer devant le fuyard, en lui annonçant sa qualité professionnelle. Pendant ce temps, les flammes d’un mètre de haut commencent à se propager à la clôture, sans pour autant menacer les habitations.

Arme blanche
Se sentant pris au piège, l’individu menace alors le policier de « le planter », tout en mettant la main dans sa poche comme pour s’emparer d’un couteau. Le policier lui laisse une fenêtre de sortie, tout en continuant à le suivre et à donner les informations par téléphone à ses collègues.

Le fonctionnaire de police finit par maîtriser l’individu en l’amenant au sol. Des patrouilles de police arrivent ensuite sur les lieux, l’individu, très excité, est menotté. Les forces de l’ordre procèdent alors à la palpation d’usage et découvrent un couteau.

Connu des services
Il s’agit d’un homme de 47 ans, multirécidiviste, qui compte une cinquantaine d’antécédents en délits de droit commun de toutes les sortes. En 2020, il est impliqué dans 12 affaires d’incendies volontaires, ayant fait l’objet de huit plaintes.

L’homme est alors placé en garde à vue, mais celle-ci est interrompue par un médecin. La garde à vue n’a repris qu’en milieu de journée, après la fin d’hospitalisation de l'individu.

Le policier en civil a choisi de déposer plainte pour « menaces de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

Lors de son audition, l’auteur n’a pas reconnu les faits. Il a indiqué que le feu aurait démarré suite à « un jet de cigarette ». Il a reconnu les menaces mais dit ne pas savoir qu’il s’agissait d’un policier.

Peu convaincu par les arguments de défense du mis en cause, le parquet a demandé le déferrement du mis en cause, en vue d’une comparution immédiate.

Arrivé au tribunal judiciaire, l’intéressé a été pris d’un malaise qui a nécessité un transport aux urgences. Le parquet a alors pris l’option de le placer sous contrôle judiciaire, avec une obligation de pointer une fois par semaine au commissariat. Le mis en cause est également contraint de subir une expertise psychiatrique.