Un photographe condamné pour harcèlement sexuel et atteintes à la vie privée

Publié : 9h36 par Flash Fm

Le tribunal correctionnel de Limoges a condamné à 3 ans de prison (dont 1 an sous bracelet électronique), un photographe de Limoges. 

Le tribunal correctionnel de Limoges a condamné ce vendredi 17 octobre 2025 Bruno Béziat, photographe professionnel à la retraite, à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique. Deux années sont assorties d’un sursis probatoire. L’homme de 64 ans est reconnu coupable de harcèlement sexuel et d’avoir filmé à leur insu une trentaine de jeunes femmes.


Des photos gratuites pour attirer les victimes


Entre 2016 et 2023, le photographe approchait ses victimes sur les réseaux sociaux en leur proposant des séances photo gratuites, prétendant collaborer avec de grandes marques ou magazines comme Dior et Vogue. Il s’inventait un parcours prestigieux et des contacts influents pour gagner leur confiance.


Selon les témoignages, Bruno Béziat poussait progressivement ces jeunes femmes à poser nues, en leur promettant une carrière dans le mannequinat. Certaines disaient craindre ses réactions en cas de refus. Des vidéos tournées à leur insu ont été retrouvées sur les 39 disques durs saisis par les enquêteurs, ainsi que des images à caractère sexuel.


"Un mode opératoire rodé"


C’est en 2022 qu’un signalement a permis d’ouvrir l’enquête, après que plusieurs victimes ont dénoncé ses agissements. Au tribunal, le procureur a évoqué un “mode opératoire rodé” fondé sur la manipulation et le mensonge.


Outre la peine de prison, Bruno Béziat a interdiction d’exercer le métier de photographe pendant trois ans et devra indemniser ses victimes pour leur préjudice moral. Ces dernières espèrent que cette condamnation empêchera d’autres jeunes femmes de “tomber dans le même piège”.