Limoges : mobilisation des taxis contre les plateformes de VTC

Publié : 28 mai 2025 à 18h28 par Denis Surfys

Journée de mobilisation aujourd’hui à Limoges des chauffeurs de taxis contre les plateformes de VTC et contre la future convention avec l’assurance-maladie.

À Limoges, une quarantaine de chauffeurs de taxi se sont mobilisé ce mercredi après-midi près de la gare des Bénédictins et de l’aéroport de Limoges Bellegarde à l’appel du Syndicat des artisans taxis de la Haute-Vienne et de Limoges Taxis. Ils dénoncent une concurrence jugée déloyale de la part des plateformes de VTC.


Des mesures de contrôles insuffisantes


Mardi, le gouvernement a promis de renforcer les contrôles des VTC, mais les syndicats jugent ces mesures insuffisantes. Ils réclament un arrêté préfectoral interdisant le stationnement et l’exercice illégal des VTC. Le président du syndicat, Jérôme Taillefer, demande une régulation plus stricte, voire la suppression des plateformes, citant l’exemple de Barcelone où Uber est interdit.




Jérôme Taillefer (président du syndicat des artisans taxis de Haute-Vienne) : « On tenait à marquer le coup aujourd’hui sur Limoges par rapport aux plateformes de VTC (qui mettent en relation les clients et les chauffeurs de VTC). Il faut savoir qu’elles sont sur un système qui est illégal ! Puisqu’elles autorisent les VTC à faire de la maraude électronique alors que la maraude n’est réservée qu’aux taxis. On ne demande pas forcément des contrôles, mais des mesures qui s’appliquent sur les différentes applications, car les textes de loi existent. Il ne reste plus qu’a les appliquer. Le but de cette mobilisation n’est pas, aujourd’hui, de bloquer, mais de sensibiliser et d’informer le grand public à notre cause et surtout pour expliquer pourquoi les taxis sont mobilisés. Nous ne sommes pas contre les chauffeurs de VTC, mais contre les applications qui ne sont pas françaises ».




Une baisse du tarif des remboursements


Les chauffeurs de taxi protestent aussi contre la future convention avec l’assurance-maladie, prévue pour janvier 2025. En cause : une baisse du tarif de remboursement pour le transport médical, qui passerait d’environ 1,50 euro à 1 euro par kilomètre. Or, cette activité représente jusqu’à 90 % du chiffre d’affaires de certains taxis. Selon les syndicats, cette réforme pourrait entraîner une chute de revenus de 30 à 40 % et des licenciements dans le secteur. La convention prévoit également le développement du "taxi partagé". 


Titre :Jérôme Taillefer (président du syndicat des artisans taxis de Haute-Vienne) :