Un rendez-vous coquin qui se transforme en guet-apens

9 avril 2024 à 8h27 par Denis Surfys

Un rendez-vous galant s'est transformé en guet-apens pour un homme qui a été roué de coups. La victime a été tasée, frappée et dépouillée de son téléphone.

Le mercredi 3 avril 2024 à 23h50, la policeest intervenue rue Charles Michel à Limoges pour une nouvelle affaire d'extorsion sur le site COCO. La victime, après avoir remis 100 euros à une jeune fille lors d'un rendez-vous galant dans un appartement, a été agressée par plusieurs individus. Durant l'altercation, la victime a été tasée, frappée et dépouillée de son téléphone. Les forces de l'ordre ont été alertées et sont rapidement intervenues.


À leur arrivée, les policiers ont été accueillis par une jeune fille de 16 ans qui les a invités à entrer. Trois individus âgés de 19, 15 et 14 ans ont été identifiés comme les auteurs présumés de l'agression par la victime. Le plus âgé était en possession du taser, qu'il a reconnu comme étant le sien. Tous ont été arrêtés et placés en garde à vue au commissariat de Limoges.


La victime frappée à coups de pied


Lors des interrogatoires, la victime a rapporté avoir été agressée par le jeune de 19 ans avec le taser, tandis que les deux mineurs l'ont frappée à coups de pied alors qu'il était à terre. Les enquêteurs ont rapidement établi les responsabilités de chacun grâce aux auditions.Après prolongation de leur garde à vue, le majeur a été déféré en vue d'une comparution immédiate, tandis que le mineur de 15 ans a été présenté devant le juge des enfants et placé en Centre éducatif fermé en dehors de la région. La jeune fille a reçu une convocation devant la juridiction des mineurs pour le 14 mai prochain. Quant au plus jeune, il a été mis hors de cause dans la procédure.


Un site bien connu des services de police


Le site COCO, présent depuis plus de 10 ans et se proclamant "premier tchat de France", est sous le feu des critiques de la justice. Souvent associé à des affaires policières ou judiciaires, il est connu pour faciliter des dérives violentes, parfois à caractère homophobe, du fait de son interface qui ne conserve pas de trace des messages. La police nationale recommande la plus grande vigilance lors des échanges et des rendez-vous obtenus sur ce réseau.