Interpellation d’une famille géorgienne pour éloignement

Publié : 2 juillet 2025 à 17h52 par Denis Surfys

Dans un communiqué de presse, la préfecture de la Creuse clarifie la situation d’une famille géorgienne interpellée dans le département ce mardi matin.

Ce mardi 2 juillet 2025, une famille géorgienne a été interpellée dans le département de la Creuse en vue de son éloignement du territoire français. Cette mesure intervient après l’épuisement de toutes les voies de recours juridiques et dans le strict respect de la procédure prévue par la loi.


Une demande rejetée par l’OFPRA


Arrivée en France en 2018, la famille avait demandé l’asile, en invoquant des violences dans son pays d’origine. Sa demande a été rejetée par l’OFPRA, puis par la Cour nationale du droit d’asile, qui ont considéré que la Géorgie était un pays sûr. Une demande de réexamen a également été rejetée en 2021. Plusieurs décisions de justice ont confirmé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF).


Un hébergement d’urgence jusqu’en août 2024


Pendant plusieurs années, la famille a bénéficié d’un hébergement d’urgence, jusqu’en août 2024. L’aide au retour volontaire leur avait été proposée, sans succès. L’un des membres de la fratrie a cependant accepté cette aide et est rentré en Géorgie, où réside toujours leur mère.


Interpellation à domicile


Ce matin, après une autorisation du juge des libertés et de la détention, les forces de l’ordre ont procédé à une interpellation à domicile. L’un des deux individus a été conduit à l’aéroport. L’autre, pris d’un malaise, a été hospitalisé. Il reste visé par une OQTF et pourrait faire l’objet de poursuites pour tentative d’entrave à la procédure.


« Les décisions de justice doivent être appliquées »


La préfecture souligne que les droits de la famille ont été respectés tout au long de la procédure, en présence d’un interprète et avec notification des décisions. Elle rappelle que le droit au séjour est strictement encadré par la loi, et que les décisions de justice doivent être appliquées une fois les recours épuisés.


Actuellement, près de 5000 étrangers sont en situation régulière en Creuse. La semaine dernière, 46 personnes ont acquis la nationalité française.