Corrèze : Le cofondateur de l'association Concienta en détention provisoire

Publié : 16 avril 2025 à 17h06 par Hugo Kucharski

Ce mercredi 16 avril 2025, le parquet de Tulle a annoncé, via un communiqué, le placement en détention provisoire du cofondateur de l'association Concienta, qui œuvrait pour la réinsertion des anciens détenus dans toute la Corrèze. Divers faits lui sont reprochés.

L'association Concienta est dans la tourmente. Ce mercredi 16 avril 2025, le Parquet de Tulle a annoncé, via un communiqué, l'ouverture d'une information judiciaire à l'encontre de l'un des cofondateurs de l'association, ainsi que la déléguée générale, pour divers faits. Pour rappel, cette association oeuvrait pour la réinsertion des anciens détenus à travers le Département de la Corrèze.


Violences, abus de confiance et fausses déclarations


Des "violences aggravées, ainsi qu'une participation à un groupement formé en vue de la préparation de faits de violence" leurs sont notamment reprochées, ou encore du "travail dissimulé" ainsi que de "l'abus de confiance au préjudice d'une association faisant appel au public pour la collecte de fonds d'entraide humanitaire ou sociale", "faux et usage de faux", ou encore des "déclarations fausses ou incomplètes pour obtenir une allocation, un paiement ou un avantage indu"


Des faits commis depuis 2020 ?


Dans la suite du communiqué, le parquet de Tulle annonce que les faits auraient été commis entre "le 1er janvier 2020 et le 14 avril 2025", jour de l'intervention des forces de l'ordre dans les locaux de l'association Concienta, à la Roche Canillac. L'enquête a pu être ouverte suite à des signalements et des plaintes déposées par des anciens détenus, hébergés pendant un temps à Concienta à l'issue de leur incarcération. 


Les deux mis en cause auraient notamment fait réaliser des travaux par les pensionnaires, le tout sans aucune déclaration et "en dehors de tout cadre légal", mais auraient aussi réalisé des "allégations erronées dans des documents destinés à obtenir des subventions publiques ou des prestations sociales".


Dans ce cadre, le cofondateur de l'association a été placé en détention provisoire, en attente d'un débat qui devrait avoir lieu "dans les 4 jours". La déléguée générale de l'association a quant à elle été placée sous contrôle judiciaire, avec diverses obligations et interdictions.