Limoges : une dizaine d’enfants dorment dans les rues

27 février 2024 à 14h08 par Denis Surfys

Ce week-end, l’association « Les Autres » a organisé une opération de collage d’affiches pour dénoncer le sort de 13 enfants qui dorment (chaque nuit) à la rue, faute d’hébergement.

Les Autres 27 février 2024

Dans les rues de Limoges, l'association "Les Autres" dénonce les conditions difficiles auxquelles sont confrontés des familles et des enfants chaque nuit. 

13 enfants dorment dans la rue

Selon les bénévoles, 13 enfants sont recensés comme dormant à la rue le soir à Limoges, une réalité jugée inacceptable par le président de l'association, Jean-Pierre Orfèvre. Malgré les efforts de fournir de la nourriture, les conditions météorologiques actuelles rendent la situation catastrophique. Malgré les alertes répétées aux élus, la situation semble empirer. 

La situation est jugée catastrophique

Jean-Pierre Orfèvre (président de l’association « Les Autres » : « Depuis quelque temps, le 115 n’a plus d’hébergements pour les enfants et les familles et cela nous pose un problème ! Cette année, c’est une véritable catastrophe. Il y a actuellement 5 familles avec 13 enfants qui sont dehors. Nous avons alerté les autorités compétentes, mais rien ne bouge".

Les instances restent muettent ou nient les faits

Chantal Beauger (de l’association « les Autres ») : « Il faut savoir qu’à la fin de chaque maraude, les vendredis soir, nous faisons un compte-rendu qui a comme destinataires les institutions qui interviennent au niveau de la solidarité CCAS, services de la préfecture …). Nous mettons bien toutes les difficultés que nous rencontrons, la présence d’enfants dans la rue. Ce qui veut dire que les instances qui ont pouvoir d’intervenir dans l’hébergement nient ou restent très silencieuses par rapport à cette situation. Depuis le début des maraudes, nous sommes toujours dans la problématique d’enfants qui dorment la nuit dans la rue ».

Bien que le nombre de places en hébergement d'urgence ait doublé en trois ans, le 115 n'offrirait toujours pas suffisamment de places pour ces familles, une préoccupation également partagée par de nombreuses associations locales.