Journée de mobilisation des chauffeurs de taxi

29 janvier 2024 à 3h27 par Denis Surfys

Journée de mobilisation aujourd’hui pour les chauffeurs de taxi. Des opérations escargot et des barrages sont prévus tout au long de la journée dans la Haute-Vienne.

Taxis 27 janvier 2024

Les artisans taxis expriment aujourd’hui (lundi 29 janvier 2024) leur mécontentement face au report de la signature de la nouvelle convention de la CPAM, qui devait être conclue avant le 1er février, ainsi que sur la clarté des tarifs.

Ils critiquent également l'obligation du transport sanitaire partagé, permettant à un chauffeur de transporter plusieurs patients sur un même trajet, à l'exception des patients en psychiatrie et souffrant de maladies infectieuses ou tropicales. Cette pratique entraînerait des disparités sociales, les patients souhaitant voyager seuls devant assumer une partie des frais. Certains chauffeurs soulignent également les problèmes de compatibilité liés à certains troubles et pathologies dans un espace aussi restreint qu'une voiture.

Jérémy Depres (artisan taxi et secrétaire du syndicat SAT 87) : « Cette mobilisation fait suite à une réunion que nous avons eue vendredi avec la CPAM de Limoges, pour une nouvelle convention pluriannuelle et avec des conditions de négociations qui ne sont pas du tout respectées et de nouvelles conventions qui nous sont imposées. On nous demande de signer une page blanche. Cela concerne le transport assis de personnes pour les malades. Aujourd’hui, on roule avec un prix au kilomètre qui a été négocié lors de la dernière signature de la convention, il y a 5 ans (avec une remise de -17%). Aujourd’hui, ce taux de remise n’est plus valable, car nous arrivons au bout de la convention et nous ne connaissons pas les nouveaux taux. Pour le transport de plusieurs personnes, cela peut s’apparenter à du transport de bétail. Cela va se faire au détriment du malade qui n’a pas choisi de se rendre dans une structure de soin ».

À Limoges, le rassemblement est prévu à 7h aux Casseaux. Le cortège partira ensuite, en opération escargot, sur les bords de Vienne avant de se rendre aux abords de la Polyclinique de Limoges et du Centre Hospitalier Universitaire de Limoges.