Condamnation ferme pour les membres du "groupe AZF"

16 février 2024 à 19h21 par Yasmine Kichou

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé des peines de prison ferme à l’encontre des auteurs de menaces d’attentats en 2004.

Condamnation AZF - voies ferrées  SNCF -16.02.2024 FLASH FM

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict le vendredi 16 février 2024 dans l'affaire du "groupe AZF", condamnant les deux accusés à des peines de prison ferme assorties de mesures restrictives. Michel D., ancien chef d'entreprise de 76 ans, a écopé de cinq ans d'emprisonnement, dont quatre ferme, tandis que son ancienne employée, Perrine R., 61 ans, a été condamnée à trois ans, dont deux ferme. Des peines à accomplir sous bracelet électronique.

Des menaces transformées en actes

Sous le nom de "Groupe AZF", les deux accusés avaient menacé en 2003-2004 de faire exploser des bombes sur les voies ferrées du réseau SNCF, notamment au nord de Limoges, réclamant plusieurs millions d'euros au ministère de l'Intérieur. Leurs menaces étaient accompagnées de lettres anonymes, plongeant la SNCF et les autorités dans l'inquiétude, d’autant plus qu’à l’époque une bombe artisanale avait été retrouvée à Folles en Haute-Vienne sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. 

Un dénouement judiciaire attendu

L'arrestation des accusés en 2018, à la suite d'une dénonciation, a permis de mettre fin à cette menace qui avait perturbé le pays pendant des mois, et donc après des années d'enquête, le tribunal a finalement rendu son jugement, décidant des peines sévères à l'encontre des accusés. En plus de leur incarcération, ils devront également verser 5,8 millions d'euros de dommages et intérêts à la SNCF.

Un procès pour faire la lumière sur les événements

Le procès, qui s'est tenu cette semaine, a permis de révéler les détails de l'attaque avortée et les motivations des accusés. Ces derniers ont tenté de minimiser leurs actes en affirmant avoir agi pour effrayer plutôt que pour causer des dommages réels.

Appel en perspective

Les avocats des condamnés ont annoncé leur intention de faire appel de la décision du tribunal.